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Se travestir, « qu’est-ce que c’est » ? Nous avons déjà discuté de ce qu’était – et ce que n’était pas – l’acte de travestissement. Aujourd’hui, penchons-nous sur ce qu’implique « être travesti ». Ce
manifeste du travesti, non-exhaustif et absolument subjectif, propose un éclairage sur ce que sont – et ne sont pas – les travestis. À la lecture de celui-ci, à vous de nous dire si vous en êtes signataire ou pas ! Être travesti, c’est…
Être travesti, c’est s’accepter
Être travesti, c’est accepter son corps, qu’il soit petit ou qu’il soit grand, qu’il soit fin ou qu’il soit rond. C’est accepter l’idée que l’apparence vestimentaire soit dissociable de l’apparence corporelle, c’est comprendre que la parure n’altère pas la nature. Être travesti, c’est accepter son cœur, s’abandonner à ses envies de robes courtes, couvrir ses besoins de jupes patineuses. Être travesti, c’est réprimer l’idée de refouler l’envie, c’est accepter qui l’on est, quoi que l’on soit. C’est s’accepter, pleinement et simplement.
Être travesti, c’est se redécouvrir
Être travesti, c’est apprendre à se connaître, c’est faire fi de vingt, trente ou quarante ans dans le rôle d’un inconnu. Être travesti, c’est retrouver son âme d’enfant, c’est s’autoriser à s’émerveiller de ce qui brille et de ce qui tinte. C’est retrouver le plaisir de la découverte, c’est emprunter de nouveaux chemins vers d’autres horizons. Être travesti, c’est comprendre ce qui rend le « je » intime si différent du « je » de façade. C’est redécouvrir celle ou celui qu’on a trop longtemps bâillonné mais dont on a toujours secrètement rêvé qu’il ne s’exprime.
Être travesti, c’est prendre des risques
Être travesti, c’est franchir les frontières, c’est enjamber les barrières et c’est braver l’inconnu attrayant, fascinant, et séduisant. Être travesti, c’est préférer l’aventure au confort, c’est avoir moins peur du danger que de la léthargie. Être travesti, c’est préférer pédaler vers le sommet d’un col de notre désir, plutôt qu’être transporté dans un bus que l’on ne choisit pas. C’est ne pas compter les efforts et laisser derrière soi l’inconfort d’être « quelqu’un d’autre ». Être travesti, c’est prendre le risque d’être épanoui, contre celui de ne pas être.
Être travesti, c’est vivre comme on le souhaite
Être travesti, c’est cesser de vivre selon le choix d’autrui. C’est accepter que l’on puisse vivre autre chose que l’existence qui nous est programmée. C’est prendre le contrôle de ses peines et de son bonheur. C’est renoncer à deux-mille ans de constructivisme social, c’est refuser que l’institution et que la tradition ne soient façonnés et, à tout jamais, gravés dans le marbre. Être travesti, c’est vivre selon ses propres choix et ses propres règles, tout en acceptant que l’autre puisse aussi prendre ses décisions et vivre selon son propre souhait.
Être travesti, c’est ignorer les étiquettes
Être travesti, c’est ne plus distinguer le blanc du noir, le pair de l’impair, l’angle de la courbe ou l’aigu du grave. C’est décloisonner les disciplines, les goûts, les envies et les tendances. C’est ne plus attribuer une destinée selon des critères non-maîtrisés. Être travesti, c’est ne plus « genrer » : c’est mélanger les allées « homme » aux rayons « femme », c’est accepter que la jupe ait toujours été mixte, bien au-delà de notre civilisation, éphémère. Être travesti, c’est refuser de coller des étiquettes selon la religion, l’âge, l’aspiration politique ou le sexe.
Être travesti, c’est ignorer le regard des autres
Être travesti, c’est vivre sans craindre le jugement extérieur. C’est comprendre que nous sommes tous la victime d’un autre, que l’on soit potelé, que l’on bé-bé-bégaye, que l’on boite ou que l’on porte un pantalon trop court. C’est s’affirmer contre vents et marées, le pas sûr et le menton haut, quoi qu’on en dise, quoi qu’il arrive. C’est être déterminé et faire contre mauvaise fortune bon vent. Être travesti, c’est ignorer le regard des autres, parce qu’en s’y fiant, on serait sans doute jugé, raillé ou discriminé pour notre trop grande banalité.
Être travesti, c’est être tolérant
Être travesti, c’est ouvrir son esprit, c’est élever son âme. C’est accepter la différence, c’est accepter que d’autres puissent vivre autrement et diversement. Être travesti, c’est envisager que notre point commun à tous est d’être unique. C’est imaginer que chacun puisse agir et penser selon son libre arbitre et que rien ne nous permette de juger les convictions qui ne sont pas les nôtres. Être travesti, c’est être tolérant et comprendre à quel point les communautés minoritaires ont des aspirations convergentes : celles de vivre librement et, surtout, dignement.
Être travesti, c’est se battre pour un monde plus juste
Être travesti, c’est repousser les ténèbres dans un monde de lumière. C’est faire front à l’interdit, pour que les descendants de nos descendants soient aussi libres que l’imaginaient les parents de nos parents. Être travesti, c’est combattre le conformisme où seuls l’étalon du masculin et l’archétype du féminin n’existent. C’est construire un monde libre et juste où chacun puisse s’exprimer, sans se soucier d’entrer dans une norme glissante à chaque génération. Être travesti, c’est offrir à chaque enfant de la Terre le droit de s’exprimer et de s’épanouir.
Être travesti, c’est être soi-même
Être travesti, c’est faire tomber les masques, c’est se dévoiler, c’est s’exposer. C’est abandonner son rôle pour assumer son être, c’est prendre position dans un monde qui n’attend de vous que vous vous rangiez, sagement et indistinctement. Être travesti, c’est prendre conscience que jamais, au grand jamais, le traditionalisme ne pourra vous faire renier votre propre identité, parce que même dans la pluie, dans le froid et dans le noir, il vous est impossible d’être quelqu’un d’autre que vous-même.
Si être travesti c’est être soi-même, alors je suis travesti.